Editions : Le livre de poche (1989)
Nbre de pages : 156
Présentation du livre :
Elise, fille d'Harpagon, souhaite se marier avec Valère, tandis que son frère
Cléante veut épouser Mariane. Mais le père a d'autres vues pour ses enfants et
a jeté lui-même son dévolu sur la jeune fille.
Mon avis :
Ceux qui me suivent savent que je ne lis pas beaucoup de classique, ce n'est pas le genre de lecture sur lequel je me porte. Cependant, on peut quand même faire de bonnes trouvailles dans ce genre-là. J'ai déjà essayer Maupassant, Madame de Villeneuve, Zola et avais bien aimé.
Que je le dise tout de suite, je ne suis pas fan des pièces de théatre. Cependant, je ne nie pas la qualité de la pièce. Molière a su nous faire une comédie qui peut se révéler amusante à suivre. Dissimulations, apartés, quiproquo, secrets... Molière nous fait un très bon mélange...
L'histoire n'est pas trop mal même si elle tourne parfois autour du pot (c'est tout l'intérêt du théâtre, le suspense dure donc plus longtemps...). L'avarice et la tyrannie d'Harpagon font souffrir de nombreuses personnes et empêchent des rêves de se réaliser. J'avoue que le personnage se rend parfois très ridicule, et excessif mais bon, on ne peut s'empêcher de rire de son idiotie...
L'évolution des couples est sympathique à suivre. Le père se met au travers de leur chemin, leur interdit l'amour qu'ils se portent... On se doute du dénouement final mais c'est avec plaisir que l'on voit comment les couples Mariane/Cléante et Elise/Valère s'en sortent, comment ils arrivent à leur fin.
Cette découverte de l'auteur m'a plu. J'ai eu un peu de mal au début car le language de l'époque n'est pas du tout le même que celui d'aujourd'hui. Il y avait donc de nombreux mots que je ne connaissais pas, ou des tournures de phrases assez inhabituelles. Cela ne m'a pas gênée comme on pourrait le penser. Molière a une écriture assez fluide, même si les tirades, à rallonge, m'ont semblée un peu complexes.
Un bon classique en somme, une pièce de théatre originale, qui insiste sur les défauts des hommes, qui nous pousse à nous poser des questions, à réfléchir, mais tout en faisant rire. C'était donc agréable à découvrir !
Extrait (Acte I, scène 4) (qui reflète assez bien le caractère borné et infâme d'Harpagon)
HARPAGON, contrefaisant sa révérence : Et moi, ma petite fille, ma mie, je veux que vous vous mariiez, s'il vous plaît.
ELISE : Je vous demande pardon, mon père.
HARPAGON : Je vous demande pardon, ma fille.
ELISE :Je suis très humble servante au seigneur Anselme mais, avec votre permission, je ne l'épouserai point.
HARPAGON : Je suis votre très humble valet ; mais, avec votre permission, vous l'épouserez dès ce soir.
ELISE : Dès ce soir ?
HARPAGON : Dès ce soir.
ELISE : Cela ne sera pas, mon père.
HARPAGON : Cela sera, ma fille.
ELISE : Non.
HARPAGON : Si.
ELISE : Non, vous dis-je.
HARPAGON : Si, vous dis-je.
ELISE : C'est une chose où vous ne me réduirez point.
HARPAGON : C'est une chose où je te réduirai.
ELISE : Je me tuerai plutôt que d'épouser un tel mari.
ELISE : Je vous demande pardon, mon père.
HARPAGON : Je vous demande pardon, ma fille.
ELISE :Je suis très humble servante au seigneur Anselme mais, avec votre permission, je ne l'épouserai point.
HARPAGON : Je suis votre très humble valet ; mais, avec votre permission, vous l'épouserez dès ce soir.
ELISE : Dès ce soir ?
HARPAGON : Dès ce soir.
ELISE : Cela ne sera pas, mon père.
HARPAGON : Cela sera, ma fille.
ELISE : Non.
HARPAGON : Si.
ELISE : Non, vous dis-je.
HARPAGON : Si, vous dis-je.
ELISE : C'est une chose où vous ne me réduirez point.
HARPAGON : C'est une chose où je te réduirai.
ELISE : Je me tuerai plutôt que d'épouser un tel mari.
je l'ai étudié en 5e mais je ne m'en rappelle pas beaucoup ....
RépondreSupprimerJe l'ai étudié y a un an ou deux (donc au lycée) je crois ^^ Je m'en rappelle plus beaucoup ... Le livre qui m'a marqué au lycée c'était Don Juan (je suis tombé dessus à l'oral du bac donc forcément ...)
RépondreSupprimerPatricia : Il n'a pas du te marquer plus que ça alors... tu ne te rappelles pas s'il t'a plu, ou pas ?
RépondreSupprimerAnne-C : Nous on vient de l'étudier, c'était une lecture scolaire. On l'a donc vu au collège... Décidément, le livre ne reste pas beaucoup dans les mémoires ! ah Dom Juan, je ne l'ai pas lu mais c'est, à la rigueur, celui qui me tente le plus dans le classique. ah, oui, c'est clair que dans ces conditions, on ne l'oublie pas facilement... ça marque forcément quand on l'a à l'oral du bac blanc :P
Oh que ouiii c'est le genre de passage qui reste longtemps gravé ^^ Surtout le moment où l'examinateur t'annonce sur quel passage tu es interrogé et que dans ton coin tu paniques et t'oublis tout ^^ J'aime beaucoup le nouveau design en tout cas :D
RépondreSupprimer@ Anne-C : aïe, aïe, aïe, c'est sûr que les risques de paniquer de d'oublier ce que tu sais sur le livre sont assez élevés... ça doit être stressant ;) Pas étonnant que tu t'en souviennes !
RépondreSupprimerMerci, j'avais besoin de fraicheur, le bleu est ma couleur du moment (le violet un peu aussi) :)
Ca fait toujours du bien de changer :D
RépondreSupprimer@ Anne-C : c'est sûr =)
RépondreSupprimerHey ! ça faisait un bout de temps...
RépondreSupprimerJe ne me rappelle pas l'avoir lu mais j'ai lu d'autres de ses pièces. Tout comme toi, je ne suis pas fan mais quand il s'agit d'une lecture "obligatoire" ça se passe généralement bien (ça change). Très belle chronique :) J'aime bien l'extrait aussi ^^
A bientôt et bisous
@ Pluie d'encre : contente de te revoir ^^
RépondreSupprimerMolière est un incontournable mais, comme tu dis, même si on est pas fan, ça fait découvrir d'autres genres de livres ;) Et puis, en effet, ça change !
Bisous, à bientôt !