Inside out : Enfermée (T1)

Auteur : Maria V.Snyder

Editions : Harlequin (2011)

Nbre de pages : 496

Présentation de l'éditeur :

Dans le monde entièrement clos où vit Trella, ce monde qu'on appelle le Cube, il n'y a ni avenir ni issue. Pas de rébellion possible sauf à finir dans la Broyeuse. Et ceux qui voudraient lui faire croire le contraire en murmurant qu'il existe une Porte, cachée quelque part dans les entrailles du Cube, sont juste d'immondes trafiquants d'espoir. D'ailleurs, elle veut le prouver. Voyageuse clandestine prête à affronter l'interdit, elle se lance alors dans la quête impossible : trouver la Porte...

J'étais assez enthousiaste pour lire cet ouvrage. Le début commençait même très bien, puisqu'il y avait de l'action, cependant très vite remplacée par des explications.

On rentre dans la peau d'une jeune fille qui se nomme Trella. C'est Trell pour ses amis mais comme elle n'en a pas beaucoup... En effet, Trella est une solitaire, préférant se réfugier en toute tranquilité dans les tuyaux, sans être ennuyée par les autres Gratteurs. Les Gratteurs désignent tout ceux qui vivent dans les Niveaux Inférieurs et qui sont chargés de l'entretien des tuyaux ou autre tâches tout aussi ragoûtantes (c'est de l'ironie, mais vous aurez compris...). Ils sont surveillés par des Pop Cops (ce qui n'a pas manqué de me rappeler les céréales Coco pops et je me suis demandé pourquoi l'auteur avait choisi un nom pareil).

Dans les Niveaux Supérieurs, il y a évidemment les Supérieurs, ceux qui mènent une vie normale, qui ne sont pas en surpeuplement, qui mange à leur faim et qui ne sont pas traités comme des chiens si je puis dire - contrairement aux Gratteurs. Une société très différente est donc mise en place et avec ça de nouvelles règles, de nouveaux environnements et de nouveaux mode de vie. Si, au départ, ça a été un peu dur de me plonger dans cet univers à cause de la complexité de la chose, je m'y suis cependant assez vite habituée. Une fois que je m'y suis faite, c'est comme si j'étais Trella et que je connaissais les Tuyaux comme ma poche.

Cependant j'ai eu du mal avec la notion des semaines et centisemaines, puisqu'ils comptent assez peu en années à ce que j'ai compris et les heures sont divisées par centaine (à la 100ème, ça recommence à 0). Bon, je ne vais pas vous abrutir de détails, mais je veux que vous compreniez que l'on s'immerge dans un petit monde totalement différent du nôtre.

Les personnages peuvent être assez attachants. Je me suis retrouvée en Trella sur quelques points, et je me suis donc facilement mise à sa place. Cependant, je ne pense pas être aussi forte qu'elle, ni aussi courageuse. Quand elle veut découvrir quelque chose, par tous les moyens, elle y arrivera.

Tout ces gens sont enfermés dans une sorte de Cube, mais cela reste assez mystérieux au départ. On suit l'évolution des découvertes avec beaucoup de plaisir mais aussi d'effroi. On se rend compte que les Pop Cops ou même une certaine famille des Niveaux Supérieurs cachent quelque chose. Des secrets importants et que l'on va essayer de découvrir. Tout cela concerne évidemment la Porte, qui est citée dans le résumé, mais aussi l'Extérieur mais ces deux choses sont assez mystiques pour tout le monde. On ne sait pas si elles existent ; cette quête est donc dangereuse mais captivante à suivre. Au même rythme que Trell on se retrouve découragés, douteux quant à son existence ou contents quand on arrive à en savoir plus. Les embûches se multiplient et ce n'est pas toujours faciles de les traverser sans aide...

Les personnages qui m'ont le plus plu sont Cogon et Riley. Le 1er m'a époustouflée pour sa ténacité et son courage tandis que l'autre m'a souvent attendri. Malgré une tension parfois insoutenable, lui arrive à redonner le sourire et à avoir le coeur plus léger. C'est un grand plus pour l'ouvrage !

Certaines scènes sont riches en action mais d'autres un peu moins pour laisser place à la réflexion, aux pensées de notre héroïne. Par contre, il y a certains passages que je n'ai pas trop comprises sur le coup mais j'ai eu mes réponses à la fin. Quand je les ai eu d'ailleurs, je ne pensais pas que cela serait si... simple, si... vite réglé. Le tout forme par contre quelque chose de cohérent. On sent qu'on est dans le futur et la technologie est donc souvent bien avancée... il y a d'ailleurs des petits facilités pour notre héroïne. Dès qu'elle a un problème, hop, elle va voir certaines personnes et le tour est réglé. Ca ne m'a pas gênée plus que ça mais je m'en suis rendue compte.

J'ai bien apprécié la fin, qui peut être assez prévisible pour certains, mais que, personnellement, je n'ai pas vu venir. Je ne peux quand même m'empêcher de penser que c'est assez horrible... Une scène a pris toute son ampleur quand j'ai su. Et, franchement, j'ai eu mal au coeur...

Petit spoiler pour m'expliquer pour ceux qui l'ont lu (les autres, oust, passez votre chemin !) : quand Cog se retrouve dans un espace bleu comme l'infini et qu'il fait un salto arrière avant que la porte qui mène à l'Espace ne se referme... Ahhhh, mais je croyais qu'il lui restait une chance de vivre moi, je n'avais pas compris que c'était l'Espace, qu'il ne pouvait pas respirer et qu'il était laissé à une mort certaine. J'ai été assez dégoutée pour lui, comme s'il n'avait pas assez fait de sacrifices...
J'ai donc, globalement, bien aimé ce 1er tome, malgré quelques petits points négatifs. Je ne suis pas déçue de l'avoir découvert et je pense que je lirai le second tome, même si, pour moi, cela pourrait se terminer ici.