Phænix : les Cendres de l'Oubli (T1)

Auteur : Carina Rozenfeld

Editions : Robert Laffont (2012)

Nbre de pages : 434

Présentation de l'éditeur :

Elle a 18 ans, il en a 20. À eux deux ils forment le Phænix, l'oiseau mythique qui renaît de ses cendres. Mais avant de le devenir, ils devront se retrouver et s'unir dans un amour pur et éternel...

Depuis l'origine du monde, le Phænix meurt et renaît perpétuellement de ses cendres. L'être fabuleux est constitué de deux âmes soeurs. À chacune de ses résurrections, ses deux moitiés doivent se retrouver et s'aimer pour reformer l'oiseau légendaire. Car lui seul a le pouvoir d'éloigner les menaces qui pèsent sur l'humanité. Malheureusement, les deux amants ont été séparés et l'oubli de leurs vies antérieures les empêche d'être réunis...
Aujourd hui, dans le Sud de la France. Anaïa a bientôt dix-huit ans. Elle a déménagé en Provence avec ses parents et y commence sa première année d'université. Passionnée de musique et de théâtre, Anaïa mène une existence normale. Jusqu'à cette étrange série de rêves troublants dans lesquels un jeune homme lui parle et cette mystérieuse apparition de grains de beauté au creux de sa main gauche.
Plus étrange encore : deux garçons se comportent comme s'ils la connaissaient depuis toujours... Bouleversée par ces événements, Anaïa devra démêler le vrai du faux, comprendre qui elle est vraiment et qui saura la compléter. Elle devra souffler sur les braises mourantes de sa mémoire millénaire pour redevenir elle-même.
S'ouvriront alors les portes d'une nouvelle réalité dans laquelle amour et fantastique sont étroitement liés.

 

Beaucoup d'avis positifs sont apparus sur la blogosphère, nous poussant à découvrir le livre le plus vite possible. Je me posais des questions, sur la cause de cette enthousiasme, cela m'intriguait et je voulais voir de par moi-même pourquoi un 1er tome subissait un tel engouement et c'est grâce à Galleane que j'ai pu le découvrir. Grand merci à elle, parce que sinon je n'aurais peut être pas découvert cet excellent 1er opus !

Vous l'aurez donc deviné, ce 1er tome a été une totale réussite. Pourtant, au début, je restais méfiante, ne voulant pas placer la barre trop haut mais en espérant toutefois ne pas être déçue.

Ce 1er opus met en place l'histoire, les personnages et la légende petit à petit. On apprend à connaître Anaïa, ses goûts, sa personnalité, ses facettes cachées et à l'aimer. On ne peut que s'attacher à elle, une jeune fille d'abord normale mais qui cache en fait beaucoup. Elle n'a rien demandé et elle se pose beaucoup de questions, comme nous. Elle est très humaine, très attachante et je n'avais pas envie de la quitter.

L'histoire se met en place petit à petit et je dois par contre bien avouer qu'il ne se passe pas énormément de choses. Pourtant, cela peut paraître étrange mais on ne s'ennuie pas un seul instant. L'auteur joue avec nous, avec nos nerfs... les questions que l'on se pose se multiplient et il est vraiment frustrant de ne pas en connaître les réponses. Certaines choses sont prévisibles mais d'autres non et je devais ronger mon frein pour ne pas aller trop vite. Malgré cela, les pages défilent à une vitesse hallucinante et il m'était quasiment impossible de le lâcher, il fallait que je le termine, c'était un besoin impérieux.

La plume de l'auteur est vraiment entaînante, même si elle reste simple. La musique prend pas mal de place dans le roman mais l'auteur arrive à nous faire nous intéresser à elle et à partager cette passion avec Anaïa, qui joue du violoncelle. Les sensations et les émotions prennent la place des mots. Et j'ai adoré ça. S'immerger totalement dans un bouquin est une chose merveilleuse et c'est pari réussi avec celui-ci.

Les personnages sont attachants dans leur ensemble. Anaïa déjà m'a beaucoup plu, son amie, Garance, toujours proche d'elle et amicale... puis des garçons entrent en jeu. Même si je n'avais pas lu d'avis dessus, je l'aurais vu venir... car oui, on a bien affaire à un triangle amoureux. Et pas des plus inintéressant, même si on devine plus ou moins avec qui elle va finir. Tout d'abord on s'attache aux deux, même s'ils sont radicalement opposés. L'un, Enry (qui ressemble à Thor), est amical, souriant, agréable et drôle tandis que l'autre, Eidan, reste sombre, ténébreux, mystérieux... pas la peine de vous préciser que les deux ne sont pas désagréables à regarder. Personnellement, j'ai eu du mal à faire ma préférence mais quand on les connait mieux, on peut choisir plus facilement et je peux donc dire que je préfère celui qui devrait faire sa moitié.

Le choix est donc dur pour Anaïa, qui plus est parce qu'elle est amoureuse de Simon, son meilleur ami. Ces histoires amoureuses peuvent paraître un peu compliquées mais c'est en fait assez simple.  L'évolution des relations prend une place majeure dans le livre mais je trouve cela normal vu l'histoire.

Celle-ci a d'ailleurs un tournant fantastique, un point qui m'a beaucoup plu même si certaines scènes auraient pu être un petit peu plus détailllées. Plus de précisions et d'informations n'auraient pas été de refus. J'ai adoré en apprendre sur la légende du Phénix (ou plutôt du Phaenix), oiseau de légende qui meurt et réssuscite de ses cendres.

L'atmosphère est intriguante, parfois sombre et pleine de mystères, d'autres fois bouillonnante, comme en plein concert. Ces changements brutaux me plaisent, les émotions de notre héroïne peuvent changer du tout au tout aussi. C'est grisant !

Au final, le livre pour moi, vaut largement la peine d'être lu. Malgré le fait qu'il n'y ait pas énormément d'action, la pose de l'histoire se fait très bien, sans une longueur. Les personnages sont plaisants et intéressants, tout comme la légende, que je me suis régalée à découvrir. J'ai dévoré le livre, de la 1ère à la dernière ligne, l'auteur nous menant avec brio à une fin impossible. Je n'avais pas remarqué que je l'avais presque fini. Quand je suis arrivée à CETTE scène, le coeur battant, j'ai tourné la page pour lire le chapitre suivant et savoir... mais j'ai eu le "plaisir" de croiser une page blanche !!! Je reste dans l'attente d'une seule chose : la suite !

Un tout dernier point que je veux souligner, l'utilisation de facebook à chaque fin de chapitre pour suivre les échanges d'Anaïa et ses amis était très bien choisi. J'ai trouvé cela original ! Les réseaux sociaux prennent de plus en plus de place dans notre vie :)

Quelques extraits :

Eidan lâcha son texte et son visage se déforma, comme submergé par la douleur. Ses yeux s'élargirent, trop noirs, baignés de larmes.
- Je t'aime, tu le sais, je n'aurais jamais fait une chose pareille, tu dois me croire !
Je me figeai, indécise. Ce n'était pas dans le texte. Mais Eidan continuait à parler, il semblait en transe, comme s'il voyait autre chose, une situation qui n'était pas celle de notre scène, mais qui se superposait à la réalité.

- Il n'y a rien à expliquer, Anaïa. Tout ça...
Il fit un geste de la main gauche qui engloba nos des personnes, l'habitacle de la voiture et l'univers qui devait encore exister quelque part derrière le mur d'eau.
- Tout ça... c'est la vie. Ta vie. Tu dois juste te souvenir. 

Mon corps s'embrasait, mon sang bouillonnait, j'avais l'impression que, si quelqu'un me touchait, j'allais prendre feu, là, maintenant. Curieusement, ce n'était pas désagréable, je me laissais envahir par la langueur cuisante qui naissait dans le creux de mon ventre, s'étendait dans mes membres, remontait dans mon cou, jusqu'à la racine de mes cheveux.