Never sky (T1)

Auteur : Veronica Rossi

 

Editions : Fernand Nathan (2012)

 

Nbre de pages : 387

 

Présentation de l'éditeur :

 

Aria, 17 ans, a grandi dans une immense Capsule. Comme tous les Sédentaires, elle passe ses journées dans des mondes virtuels, à l'abri du danger. Mais un jour, accusée d'un crime qu'elle n'a pas commis. Aria est bannie, abandonnée en pleine nature ravagée par les tempêtes d'Éther. Sa seule chance de survie apparaît alors sous les traits de Perry, un chasseur aux cheveux hirsutes et à la peau tatouée. Malgré la terreur qu'il lui inspire, Aria n'a d'autre choix que de lui proposer un marché... qui va bouleverser leur vie à jamais.

Bannie de l'univers protégé de Rêverie, Aria, 17 ans, sait que ses chances de survie à l'extérieur sont minces : sur les terres de l'«Usine de la Mort», des orages électriques grondent, l'air semble irrespirable et des cannibales rôdent. Mais Aria croise le chemin de Perry, un Sauvage. Il est sombre, il est hostile - mais il est son seul espoir de rester en vie. Chasseur aux sens surdéveloppés, très adapté à ce monde du dehors, Perry ne voit en Aria qu'une fille fragile, comme toutes les Sédentaires. Elle est cependant, peut-être, celle qui pourra l'aider.

 

J'avais hâte de commencer cette nouvelle série, le 1er tome, sorti récemment. Pour tout vous avouer, j'ai eu du mal à accrocher, j'ai cru que j'allais avoir une lecture mitigée. Pour cause...

Le commencement est assez brutal, on est jeté dans ce monde futuriste, sans trop en comprendre les règles, ni les agissements des personnages. J'ai eu du mal à m'imaginer leur environnement, à me visualiser ces capsules, ces Domaines... on entre dans un univers complètement différent du nôtre, où tout est faux, malgré le slogan utilisé dans ces Domaines, qui est "plus vrai que nature". Le feu ne blesse pas, on ne peut pas se faire mal, on ne connaît pas vraiment la peur, ni la faim... rien de la vie en elle-même. Tout est virtuel, factice et j'ai découvert avec curiosité toutes ces nouveautés, quoique un peu nombreuses. J'aurais aimé un peu plus d'explications au départ pour plus vite me laisser prendre au jeu.

Il faut donc que le lecteur s'adapte à ce nouvel univers, et l'héroïne, quant à elle, devra se projeter dans un nouveau monde, une réalité qui dépasse son entendement et qui l'effraie : la vie telle qu'elle est vraiment. Cette héroïne ne m'a fait ni chaud ni froid au départ, j'avais un peu de mal à me mettre dans sa peau, et pourtant au fur et à mesure qu'on avance, on voit que son personnage évolue et qu'il devient intéressant. Ses préjugés sur le réel sont fondés, cohérents vu la vie qu'elle a eu jusque là. Tout est nouveau, autant pour elle que pour nous.

On se retrouve donc en compagnie d'Aria (une Sédentaire, puisqu'elle vient des capsules), qui devient de plus en plus attachante, mais elle fera d'autres rencontres et j'ai adoré voir l'évolution des relations. On fera la connaissance de Perry, un Sauvage, qui ne m'a pas plu tout de suite non plus mais à qui on s'attache aussi, plus on avance. J'ai peut être eu plus de facilité à m'attacher à lui qu'à Aria, d'ailleurs ^^ Ses liens avec son neveu sont vraiment très touchants.

L'histoire est pleine de mystères, de personnages étranges sur qui on ne cesse de se poser des questions. Il faut savoir que les personnages ont parfois des sens très développés, qu'il existe donc des Voyants, des Supra et d'autres... certains sentent les odeurs, les humeurs (sentiments), entendent des bruits lointains... enfin bref, cette partie était très enrichissante, j'ai beaucoup aimé les découvrir. Un personnage se détache même du lot (même si chacun est spécial dans l'ouvrage) et il s'agit de Cinder. Un jeune garçon de 13 ans qui cache de drôles de pouvoirs...

J'ai eu un peu de mal à me faire à la plume de l'auteur mais une fois qu'on s'y est fait, c'est...que du bonheur. On ressent toute une panoplie d'émotions, en passant de la douleur et des larmes au sourire et à l'attendrissement. La survie n'est pas une chose facile, en pleine forêt, des ennemis ne sont jamais très loins et les Freux, des cannibales, font parler d'eux...

Le livre est spécial, ou disons qu'il faut s'adapter et entrer dans ce monde assez décalé et futuriste, pourtant c'est ce qui en fait sa force. Ce décalage, cette originalité est vraiment un gros point positif. De même que les personnages, qui, même si au départ ont été loin de me charmer, ont pris plus de splendeur et d'intêret à mes yeux plus j'avancais dans ma lecture. Alors, si vous lisez Never sky, même si le début est difficile, incompréhensible parfois, ne vous arrêtez pas en si bon chemin car le meilleur est très loin d'être passé. Le livre devient de plus en plus bon, le rythme de plus en plus fort et les émotions de plus en plus intense au fur et à mesure que l'on avance.

On se laisse prendre par l'histoire, on est happé, on entre dans le jeu de l'auteur et on ne veut pas le lâcher. Une fois dedans, je vous assure qu'on le lit d'une traite, sans pause, dégustant chaque page, chaque paragraphe, chaque mot. La gorge se serre de plus en plus quand on arrive à la fin. Je ne sais pas pourquoi les auteurs ressentent le besoin de laisser ce genre de suspense, de laisser le lecteur suspendu au livre, dans l'attente le besoin impérieux d'une suite. C'est cruel et j'attends la suite avec impatience. J'en reviens donc à une conclusion : il vous faut absolument le découvrir.